Le vacoa une plante globe trotteuse, délicieuse et résistante

Le vacoa, est un palmier peu connu ; mais ce qui l’est moins est l’artisanat qu’il a généré sur toute l’île de la Réunion. Partons donc à la découverte de cette plante aux qualités insoupçonnées et que pourtant chacun a déjà pu observer un jour. Pour en apprendre plus sur cette plante, il faut se doter d’une voiture de location et partir pour le sud sauvage de l’île.

Le vacoa en particulier

Le Vacoa, une plante d’exception– Culture Réunion

Le vacoa, de son nom scientifique « pandanus utilis », est originaire des rivages de l’océan indien. Ses origines sont contestées. En effet, on se demande s’il a été importé par les austronésiens lors de leur migration de l’Indonésie à Madagascar, puis par les malgaches ; ou s’il a toujours été présent sur l’île de la Réunion sans intervention humaine. Cette plante se retrouve aujourd’hui dans les régions tropicales du globe : en Afrique, en passant par les îles du Pacifique jusqu’aux Caraïbes.
Intéressons-nous tout d’abord au vacoa en tant que plante. Le vacoa une plante de la famille des pandanacées qui peut mesurer jusqu’à 7 mètres de haut. Ses racines apparentes sont nombreuses et entremêlées, ce qui nous donne l’impression que la plante est suspendue au-dessus du sol. Ses feuilles sont coriaces, épineuses et poussent en spirale autour du tronc. Leur taille impressionnante peut atteindre 1.50 mètres de long.
Aujourd’hui, le vacoa se retrouve sur toute l’île de la Réunion, notamment le long des rivages. La plante est toutefois majoriairement implantée dans le sud sauvage à Saint-Philippe et à Saint-Joseph.

Une culture culinaire

Mais le vacoa n’est pas une simple plante. En effet, les réunionnais ont su extraire le meilleur de ce palmier en exploitant la plante sous tous les aspects culinaires possibles.
Plusieurs parties du palmier entrent dans la composition de plats typiquement réunionnais :

•   Le « pinpin », qui est le fruit de la plante, sera convertit en confiture, en beignets, en terrine parfumée au curcuma, rhum arrangé ou encore en confit. Ce fruit est un véritable délice pour les papilles et sont renommés sur les tables réunionnaises.
•   Son chou, (cœur de palmier), sera assaisonné en salade, en gratins et en caris.
•   Les racines pour les tisanes, parfait contre les effets du piment et très rafraîchissant.

Les mets à base de vacoa peuvent être dégustés sur toute l’île de la Réunion, avec Saint-Joseph et Saint-Philippe qui en ont fait un art privilégié. Donc pourquoi ne pas attacher sa ceinture et partir au volant d’une voiture de location pour voir de vos propres yeux la manière dont est transformé le vacoa ?

Un artisanat très couru

L’autre exploitation du vacoa a pour principe le tressage des feuilles de celui-ci. L’artisanat qui en découle est très prisé des insulaires car la feuille de vacoa ainsi utilisée confère une résistance importante aux objets réalisés.
Avant de pouvoir être vendue sur les étals des commerçants, la feuille de vacoa doit être transformée pour la rendre souple et résistante. Pour ce faire, on sectionne les épines et les feuilles encore vertes sur leur longueur en fines bandes. Celles-ci seront ensuite séchées pendant 2 à 3 jours. Puis les artisans les humidifient et les assouplissent au couteau afin que le tressage puisse commencer.
Ensuite, c’est le talent artistique et l’imagination de l’artisan qui prend le dessus. La vannerie de vacoa rassemble toute sorte d’objets utiles au quotidien :

•   « Bértèl » sac traditionnel,
•   Paniers porte épices,
•   Tente pour le marché
•   « Tente kuvèr » pour son repas
•   Porte-monnaie,
•   Sac à dos,
•   Sac à main,
•   Sous-verres,
•   Chapeaux
•   Etc…

Les principales villes où sont vendus les objets artisanaux à base de feuilles de vacoa sont Saint- Philippe et Saint-Joseph à la pointe sud de l’île. Il va sans dire que la plus simple façon de partir découvrir cet aspect culturel réunionnais, il faut se munir d’un véhicule de location dont la motorisation permette d’affronter les différents reliefs de l’île. En effet, il faudra traverser l’île afin d’atteindre son extrémité ou longer ses rivages par la route du littoral dont les dénivelés sont parfois très importants.